L’histoire du roi de la contrefaçon de montre de luxe : Julien V.

Publié le , par My-Montre
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L’homme qui a autrefois étalé sa vie sur les réseaux sociaux, n’est aujourd’hui que l’ombre de lui-même. Derrière la façade d’un entrepreneur à succès sur le réseau social Instagram se cachait en fait un empire construit sur les sables mouvants de la montre de luxe de contrefaçon.

Des origines modestes à l’apogée du luxe

Élevé par une mère célibataire dans la périphérie parisienne, Julien V. a quitté sa ville natale de Nice avec un rêve en tête et seulement 5.000€ en poche. En moins d’une décennie, il se transforme de manière impressionnante, acquérant trois maisons et se pavanant dans une Lamborghini EVO Huracan évaluée à 600.000€.

Comment est-il passé d’un jeune homme ordinaire à faussaire spécialisé dans la montre de luxe écopant au passage du surnom du « prince de la réplique » ? L’histoire est aussi fascinante qu’elle est troublante. Son engouement pour le vol commence à 12 ans et marque le début d’une trajectoire criminelle qui l’emmènera dans les abîmes de la contrefaçon des montres de luxe.

L’essor de l’empire de contrefaçon

À 14 ans, les bancs d’école semblent déjà loin pour Julien. Cinq ans plus tard, il s’aventure en Chine, un pays alors inconnu mais riche en opportunités pour ceux prêts à franchir certaines limites éthiques. Il plonge tête baissée dans le monde opaque du commerce international de contrefaçon, exportant vers la France des imitations de sacs des marques les plus convoitées. Il faut savoir que la contrefaçon est légale en Chine mais pas au delà des frontières.

Sa mère Florence, devient rapidement son complice n°1, jouant un rôle central dans l’opération en recevant les marchandises et en collectant l’argent des ventes. Cependant, leur opération de sacs se termine abruptement avec l’arrestation de sa mère.

La montre : une contrefaçon indétectable

Julien ne se décourage pas et se tourne vers un autre marché : la contrefaçon de montre de luxe. À l’aide de fabricants chinois, il crée des répliques de grandes marques de montre de luxe (Rolex, Breitling, Patek Philippe, etc.), si précises qu’elles sont quasiment indiscernables des originaux. Ces copies sont livrées avec de fausses cartes d’authenticité et de fausses boîtes, tout en lui rapportant une fortune.

En coulisse, son équipe s’agrandit : Kan Kank photographie les produits pour les mettre en valeur sur certains sites comme Aliexpress, tandis que Jacky et Mimi expédient les commandes. De plus, la présence de Florian R. et d’autres commerciaux renforce son réseau de distribution. Il s’associe également avec des influenceurs et amplifie davantage sa portée.

Des investigations, des menaces et l’effondrement

Le temps passe et les contrefaçon de Julien attire inévitablement l’attention des autorités. La Fédération horlogère suisse commissionne des enquêteurs privés. Michel Vittini, un expert renommé dans le domaine des montres de luxe (référent pour le club Rolex en Corse) qui commence à relever des irrégularités, notamment dans les numéros de série qui se répètent inlassablement selon les modèles.

Julien sentant la menace, multiplie les intimidations. Il est même allé jusqu’à menacer la vie de l’expert Vittini qui se rapprochait de plus en plus de lui. Cependant, les preuves s’accumulent contre lui. Le grand empire de la contrefaçon de montre qu’il a construit comment à s’effriter autour de lui autour de lui.

Un avenir incertain pour le faussaire de montre